Sur les 27 textes que Pierre Ruelle s’était donné à éditer, il en a effectivement transcrit 17 – manquent dans les documents conservés les transcriptions de A, B, D, E, F, G, H, manuscrits latins qui devaient fournir les variantes de C, et U, Y et Z, trois incunables français membres de la famille du manuscrit V, qui devaient lui fournir des variantes ; la transcription de K est partielle (Pierre Ruelle n’a pas édité les passages communs à H et J).

Sur les huit versions du texte qui étaient destinées à être éditées intégralement, deux s’offrent à nous dans une forme qu’on peut considérer comme finalisée par Pierre Ruelle : il s’agit du texte du manuscrit latin C, dont nous possédons le texte critique intégrant les variantes de A, B, D, E, F, G et H (ce qui nous apprend que Pierre Ruelle a établi les variantes directement à partir des reproductions, puisque nous n’avons pas les transcriptions de ces sept textes) et du texte de T, qui intègre les variantes de Q. Le texte de l’incunable V intègre les seules variantes du manuscrit W. Des vingt-cinq autres versions, qu’elles aient été destinées à être publiées intégralement ou à nourrir l’apparat critique, nous possédons le texte critique, avec indication des leçons rejetées et corrections apportées au texte.

Parmi les pièces qui constituent le Fonds Pierre Ruelle et celles retrouvées ultérieurement par ses héritiers, figurent également différents documents qui devaient alimenter l’introduction et les annexes de cet ultime projet éditorial : une préface, une description du projet, les témoins choisis, d’une part ; une description de la langue, un glossaire et une table, incomplète, des noms propres des versions latines, d’autre part.