[Medechine espirituelle]

|527 Il fait bien a noter et diligamment a advertir que tres pau souvent quelque ung entre les aultres religieux et devotes personnes se dispose a la mort en temps conme il appartient, |528 pour ce que chascun cuide vivre plus longuement qu’il ne fait. |529 Et est chose certaine que ce vient par l’ennort du diable d’enffer, |530 car, si come il est plus cler que le jour, pluseurs n’ont tenu compte d’eulx par une telle vaine esperance ou sont morts intestatz ou improuveuement ou indisposeement.

|531 Pour ceste cause, ung chascun ait la charité et la cremeur de Dieu et la jalousie des ames |532 et ung tel honme se estudie induire et amonnester chascun homme le plus prochain du malade ou constitué en aultre [22 v] peril de corpz ou d’ame |533 affin que, premierement et les plus tost qu’il porra, il se pourvoie sans delay de remede et de medechine espirituelle, |534 car, bien souvent, comme dist une decretaille, |535 « La maladie du corps prent sa naissance de la langueur de l’ame ».

|536 Pour ceste cause, nous enseigne saint Pierre le pape par icelle decretale, conmandons bien estroitement a chascun medechin du corps |537 qu’il ne baille a nul malade medechine corporelle avant ce qu’il l’ait admonnesté et induit a requerir le medechine espirituele.

|538 Certes, s’il est aucuns de ces medechins qui soit transgresseur de ceste nostre constitucion, |539 qu’on le constraigne de perdre l’entree de l’eglise, c’est assavoir par sentence, selon la Glose, |540 jusques a tant qu’il ait satisfait competamment de ceste transgression et comme tient Hostience, en tant qu’il dist : |541 « Nous commandons le transgresseur pecher mortelement, comme il appert la ou se traitte des penitances et des remissions, au chapitre Cum infirmitas ». |542 Item, en ce meismes chapitre, on demande soubz paine de excommuniment aux medechins qu’ilz ne [23r] conseillent riens faire pour le salut du corps qui puist grever ne donner peril a l’ame, |543 mais ceste chose est ja presques de tous convertie au contraire, |544 car les homes quierent plus tost la charnelle medechine qu’ilz ne font le spirituelle.

|545 Samblablement, tous maulx et toutes adversités adviennent souvent par la voulenté de Dieu pour noz pechiés. |546 Tesmoing le prophette qui dist |547 qu’il « Il n’y a nul mal en la cité que Dieu ne le faice ». |548 C’est a entendre non mie le mal de coulpe, ains de paine pour la coulpe.

|549 Pour ceste cause, chascun ont constitué en aultre peril est diligament a induire que, avant toutes choses, il faice sa paix espirituelle ainchois qu’il prengne medechine, |550 c’est assavoir en recepvant devotement les sacremens de l’Eglise, en ordonnant son testament et en disposant legitimement sa maison et ses affaires s’il en a aucuns. |551 Et ne doibt on nullement donner au malade trop grande esperance de avoir santé corporelle, de quoy se fait souvent le contraire a pluseurs au peril de leurs ames, |552 envers ceulx aussy qui de fait [23 v] labeurent a la mort, pour ce que nul d’eulx ne veult riens ouyr parler de la mort.

|553 Et, pour tant, le Chancellier de Paris dist |554 que : « L’homme enquiert souvent dampnacion par une telle faulse consolacion et par une telle confidence de santé ». |555 Sy fault enhorter le malade qu’il procure la santé de son ame par vraie contricion et par entiere confession, |556 ce que lui pourra valoir a la salut de son corps, s’il lui est expedient, par ainsi sera il plus asseur et en plus grande quoieté, |557 car comme dist saint Gregoire : |558 « Vraie contricion se fait pau souvent en la fin ». |559 Et selon saint Augustin, le Maistre des Sentences, en la .xxe. distinction, et selon pluseurs aultres docteurs : |560 « La penitance que on semble avoir en l’article de la mort est a paine vraye et souffisant au salut des hommes, |561 souverainement en ceulx qu’il appert que en tout le temps de leur vie n’ont jamais gardé veritablement les commandemens divins |562 ne leurs veux fais de leur bon gré, ains les ont tenu faintement et par samblant. »

|563 Pour ceste cause, on doibt [24 r] persuader a ung chascun tel, ainsi mené a l’article de la mort, que selon sa possibilité il laboure par raison du courage a vraie et ordonnee pacience, |564 c’est assavoir que, non obstant le doleur ou la cremeur prochains, il use de raison au tant qu’il poeult |565 et s’efforce d’avoir desplaisance voluntaire pour la fin et pour Dieu |566 et resiste a toute mal inclinacion tirant a delectacion des choses precedentes |567 et labeure a desplaisance au tant qu’il pourra, ja soit qu’elle soit briesve. |568 Et, affin qu’il ne enchie en desesperacion, que on lui propose ce qui a esté dit en la secunde partie de la temptacion de desesperacion. |569 On l’amonneste ainsi affin qu’il soit courageux encontre les aultres temptacions mises la .iije. partie dessusdite en resistant fort et vaillanment |570 meisment qu’il ne poeult estre constraint nullement par le diable d’enffer.

|571 Item, il soit admonnesté qu’il trespasse conme vray et loial chrestien |572 et puis entende s’il est estraint d’aucun loien d’exconmunicacion |573 et s’en informe |574 ou qu’il se submette a toute puissance a l’ordonnance de nostre Mere saint Eglise affin qu’il [24 v] soit sauvé.

|575 Item, se cellui qui moeurt a longue espace de temps pour sa reconsiliacion et qu’il ne soit pas prevenu de mort hastive, |576 aucuns des assistens doibt lire devant lui les histoires et orisons devotes esquelles il se delictoit par avant |577 et lui doibt rafrechir les divins conmandemens |578 affin qu’il peust plus parfont mediter s’il trouvera riens qu’il ait negligentement fait contre iceulx ou qu’il pense qu’il ait defailli.

|579 Se le malade a perdu l’usage de parler, toutesfois il ait saine et entiere congnoissance, |580 que par aucun signe de par dehors ou par ung seul consentement de cœur il responde aux interrogacions qui lui seront faittes ou aux orisons leues devant lui. |581 On se doit toutesfois adviser que les interrogacions soient faictes ainchois qu’il perde l’usage de parler. |582 Et, se on aperchoit que les responses du malade ne apperent pas vraysamblablement souffisantes aux interrogacions pour le salut de l’homme, |583 on y mette remede par informacion neccessaire par la meilleur maniere que fere se pourra, [25r] |584 posé ores qu’on lui doibve magnifester le peril qui en poeult advenir non obstant que par ce il se espoente moult.

|585 Certes, il vault mieulx qu’il soit aguillonné d’une terreur salutaire et soit sauvé qu’il ne fait qu’il soit dampné atout flateries et nuisant desolacion, |586 car c’est une trop sourde chose et contraire a la religion chrestienne mais diabolicque que on ne descoeuvre point a ung homme chrestien qui moeurt le peril de la mort du corps et de l’ame pour le paour humain affin qu’il ne se tourble. |587 Et, au contraire de cecy, Yzaiyas espoenta salutairement le roy Ezechias malade jusques a la mort en disant : |588 « Dispose a ta maison, car tu morras et ne viveras gueres », |589 c’est a dire que le disposicion de ton corps est ordonnee a la mort. |590 Et toutesfois on adjousta puis apréz a sa vie cincq ans, conme il est escript ou .iije. Livre des Roys, le .xxe. chapitre. |591 En Ysaïe est le .xxxviije. |592 Et list on ou .iiije. livre des Dialogues sainct Gregoire qu’il espoenta pour sa salut ung moinne proprietaire [25v] constitué en l’article de la mort.

|593 Item soit presentee au malade l’ymage du cruxefis, qu’on doibt tousjours tenir emprés les malades, |594 ou quelque representation de Nostre Dame ou d’aucun aultre saint qu’il a aouré pieça quant il estoit sain. |595 On ait aussi tousjours de l’eaue benoite que on jete souvent sur le malade et tout au tour de lui |596 affin que, par ainsi, on chasse les deables arriere de lui. |597 Mais, se hastiveté ne laisse point faire ces choses, on doibt mettre avant les oroisons qui se adressent a Nostre Seigneur Jhesucrist.

|598 On ne doibt point aussi ramentevoir a ung malade qui est au lit mortel ses amis, sa fenme, ses enffans, ses richesses et ses aultres biens temporeulx, |599 se non en tant que le santé espirituelle du malde le requiert. |600 Vraiement, en ceste matiere qui est de extreme neccessité, |601 on doibt considerer tres soubtilement et penser tous les points et les sentences ou sont adjoints les adverbes |602 pour ce que nous avons merité non mie par les verbes mais par les adverbes conme il appert [26r] au .ve. chappitre de ung petit traitié de theologie qui conmenche Veritatis theologice.

|603 Certes, a cellui a qui il plaist qu’il veulle morir voulentiers et sans peril, bien et seurement et meritoirement, |604 il doibt penser diliganment qu’il estudie sougneusement et aprengne la science de bien morir et la disposicion dessusdittes |605 tandis qu’il est ancoires sain et qu’il ne attende point l’issue, |606 car, mon tres chier frere et amy, je vous dis en verité, et creés moy, que, quant une griesve maladie ou la mort sourvient, toute la devotion se part |607 et, de tant que ceste maladie se efforcera ou sera plus griesve, d’autant s’en yra plus loings la devocion. |608 Se tu veulx doncques estre seur ne errer, ains estre asseur, |609 fais tantost ce que tu poeuls tandis que tu es sain et que tu as l’usance de parler et de bonne et disposee raison et que tu poeus estre seigneur de tes operacions. |610 O comment pluseurs et presques infinits actendans la derniere necessité ont deceu et abusé eulx meismes !

|611 Or [26 v] considere, mon chier frere, et te garde, s’i te plaist, que il ne te adviengne pas ainsi. |612 Il ne samble pas doncques a nul merveille ne desaffreant de ceste tant soubtive cure et bonne disposicion et songneuse exhortacion qui se doibt baillier a ceulx qui moeurent conme dit est, |613 car une tant grande et une telle puissance et necessité leur est enjoincte et les occupe que, s’il estoit possible, toute la cité deveroit hastivement venir devers celui qui moeurt |614 comme il est de coustume en aulcunes relligions ou il y a estatut, quant malade labeure a la mort, on sonne une tablette |615 et, tantost que on l’a auye, en quelque heure que ce soit, tous les freres, ou qu’ilz soient, toutes choses laissies, acoeurent le plus tost qu’ilz poeuent devers cellui qui moeurt. |616 Et pour ce dist on que les religieux et les femmes, pour garder leur honnesteté, ne doivent point courir si non au feu et quant quelque ung moeurt.

[27r] |617 Il est assavoir, en ceste derniere partie, que les oroisons qui cy aprés s’ensieuent poeuent estre dittes sur ung malade labourant en l’article de la mort. |618 Et, se c’est personne de religion, lors, on appelle premierement le couvent pour la tablette comme il est de coustume. |619 Et puis dist on la letanie aveuc les oroisons et psalmes acoustumees et ordinaires selon l’ordonnance acoustumee. |620 En aprés, s’il sourvint ancoires aulcuns assistens, die les orisons qui s’ensieuent s’il se poent faire et se le temps le soeuffre, |621 mais on les porra bien reconmenchier pluseurs fois pour la devotion du malade s’il a en soy l’usage de raison. |622 Toutesfois, il n’en est point besoing pour la necessité du salut. |623 Ains se poeult bien faire pour le prouffit et devocion du malade labourant a la mort.

|624 Certes, les oroisons qui s’ensieuent se dient aux malades seculiers selon ce que la devocion et disposicion des assitens le requiert et le temps le permet. |625 Hellas ! il en y a au jour d’huy tres peu, non mie [27v] seullement des seculiers mais aussi de maint religieux, qui aient l’art de ceste science |626 et qui, en l’article de la mort, soient assistent loyaulment a leurs prochains en les interrogant, amonnestant et informant |627 et en priant aussi pour eulx comme dit est meisment que ceulx qui moeurent ne vouldroient point ancoires morir. |628 Et ainsi les ames de ceulx qui moeurent se perdent miserablement.

|629 Per amorem qui te dignissimum, innocentissimum, delicatissimum paterne caritatis filium pro nobis hominem factum fecit vulnerari ac pro salute hominis mori, |630 indulge famulo tuo [Nomini]. |631 Misericordissime Jhesus, omne quod cogitatu, verbo vel facto, affectionibus vel motibus viribus et sensibus, anime et corporis delinquit |632 et in remissionem tribue illi sufficientissimam emendacionem illam qua tocius mundi culpam soluisti ac, |633 in plenam suplecionem omnium negligenciarum suarum, adde illi prestantisimam conversacionem illam, quam ab hora conceptionis tue usque in horam 28r mortis habuisti |634 et insuper fructum omnium bonorum operum que tibi ab initio mundi usque in finem ab omnibus electis placuerunt vel placere potuerunt in futurum, qui visis et regnas Deus, et cetera.

|635 In unione ferventissimi amoris qui te vitam omnium vivencium coegit incarnari et anxiato spiritu in cruce mori, |636 pulsamus ad medulam benignissimi cordis tui ut anime famuli tui [Nominis], fratris nostri, omnia peccata dimittas |637 ut tua sanctissima conversacione ac predignissime passionis merito omissa supleas |638 faciasque eum esperiri superhabundantissimam multitudinem miseracionum tuarum nos quoque omnes |639 et specialius illam personnam [Nominem], fratrem nostrum, quem proxime vocare disponis, |640 prepares placidissimo tibi modo sibique et universitati utilissimo, cum dulci paciencia, vera penitencia, plena remissione, fide recta, spe firma et caritate perfecta, |641 ut in perfectissimo statu inter dulcissumum amplexum et suavissimum osculum tuum feliciter expiret ad tuam eternam laudem. |642 Amen.

|643 In manus inextinguibilis misericordie tue, Pater [28v] sancte pater juste et amantissyme, commendamus spiritum famuli tui [Nominis], fratris nostri, |644 secundum magnitudinem amoris quo animam Filius tuus sanctissimam in cruce tibi commendavit, suppliciter deprecantes, |645 quatinus per illam inestimabilem dilectionis caritatem qua tua divina paternitas in se totam traxit illam sanctissimam animam et in ultima hora famuli tui [Nomini], fratris nostri, suscipias in eodem amore spiritum ejus. 646 Amen.

|647 Sancte Mikael, archangele Domini Nostri Jhesuchristi, succurre nobis apud altissimum Judicem. |648 Pugil invictissime, assiste huic famulo tuo, [Nomini] fratri nostro, in extremis valide laboranti, et deffende eum potenter a dracone infernali et ab omni fraude spirituum malignorum. |649 Insuper oramus te, preclarum atque decorum ministrum summe Divinitatis et, in hac extrema hora vite fratris nostri, benigne ac leniter suscipias animam ipsius in sinum tuum sanctissimum ac perducas eam in locum refrigerii et quietis. |650 Amen.

|651 O intemerata et in eternum benedicta Virgo Maria, adjutrix tocius angustie et 29r] necessitatis, succurre |652 nobis dulciter et ostende famulo tuo [Nomini], fratri nostro, graciosam faciem tuam in illa ultima necessitate sua |653 et disperde omnes inimicos ejus in virtute dilecti filii tui, Domini Nostri Jhesucristi, et sancte crucis, |654 et libera eum de omnia angustia corporis et anime ut laudes dicat Domino Deo in secula seculorum. |655 Amen.

|656 Eya, my dulcissime Redemptor piisime Jhesu, benignissime, per illam lacrimabilem vocem qua, in humanitate pro nobis moriturus, laboribus et doloribus passionis, adeo consumptus es ut te derelictum a Patre clamares, |657 ne longe facias famulo tuo [Nomini], fratre nostro, auxilium miseracionis in hora ac momento afflictionis sue pre defectione et consumpcione spiritus sui te invocare in extrema hora mortis hac non valente sed, per triumphum sancte crucis et per virtutem salutifere passionis et amore mortis tue, |658 cogita de eo cogitaciones pacis et non afflictionis |659 et libera eam ab omnibus angustis suis et, per manus quas pro eo in sancta cruce figi permisisti clavis acutissimis, |660 Jhesu, [29v] bone, dulcissime Pater et Domine, erue eam a tormentis sibi deputatis |661 et perduc eam in eternam requiem cum voce exultacionis et confessionis. |662 Amen.

|663 Misericordissime Deus et Domine Jhesucriste, fili Dei vivi, in unione illius commendacionis qua animam tuam sanctissimam Patry tuo celesti in cruce moriens commendasti, |664 commendamus ineffavili pietate tue animam famuli tui [Nominis], fratris nostri, |665 orantes misericordissimam bonitatem tuam quatinus, per meritum et omnem honorem anime tue sanctissime per quam salvantur omnes anime et a morte debita liberantur |666 ut anime famuli tui [Nominis], dilecti fratris nostri, miserearis, liberans eam misericorditer ab omnibus miseriis et penis, |667 perducas eam propter amorem et intecessionem dilectissime tue matris ad contemplandum gloriam tue jocundissime visionis. |668 Quesumus, omnipotens et misericors Deus et clemens, qui, secundum multitudinem miseracionum tuarum, peccata penitencium deles et preteritorum criminum culpas venia remissionis evacuas, |669 respice propicius super fa30rmulum tuum [Nomen], fratrem nostrum, remissionem omnium peccatorum suorum tota cordis confessione poscentem exaudi, deprecatus. |670 Renova in eo, piisime Pater, quidquid in eo terrena fragilitate corruptum vel quidquid diabolica fraude violatum est et unitati corporis Ecclesie membrum redempcionis aggrega. |671 Miserere, Domine, gemituum suorum, miserere lacrimarum ejus et non habentem fiduciam nisi in tua misericordia ad tue sacramentum reconsiliacionis admitte par Christum, Dominim Nostrum. |672 Amen.

|673 Commendo te omnipotenti Deo, frater karissime, cujus es creatura, committo ut, cum humanitatis debitum morte interveniente, persolveris, ad Creatorem tuum, qui te de limo terre formavit, revertaris egredienteque anima tua de corpore tuo splendidus angelorum chorus occurrat tibi. |674 Preclarus angelorum senatus tueatur te. |675Tibi martirum triumphator exercitus obviet, liliata rutilancium te confessorem turma circumdet, |676 jubilancium te virginum chorus accipiat et beate quietis in sinu patriarcharum tibi te complexus appareat, qui inter 30v assistentes Deo jugiter te esse decernat. |677 Ignores omne quod horet in tenebris, quod stridet in flammis, quod cruciatur in tormentis. |678 Cedat tibi teterrimus Satanas cum satellitibus suis in adventu tuo te commitantibus angelis, contremiscat atque in eterne noctis chaos immane difugiat. |679 Exurgat Deus et dissipentur inimici ejus et fugiant qui oderunt eum a facie ejus. |680 Sicut deficit fumus deficiant, sicut fluit cera a facie ignis, |681 sic pereant peccatores a facis Dei et justi epulentur et exultent in conspectu Dei et delectentur in leticia. |682 Confundantur igitur et erubescant contra te Tartare legiones et ministri Sathane iter tuum impedire non audiant. |683 Liberet te a cruciatu Jhesus Christus, qui pro te mori dignatus est. |684 Constituat te Christus, filius Dei vivi, inter paradisi sui amena et semper virencia et inter oves suas verus ipse pastor te cognoscat. |685 Ille te ab omnibus peccatis tuis absolvat atque ad dexteram in electorum suorum te constituat ut Redemptorem tuum facie ad faciem 31r] videas |686 et presens, semper assistens, manifestissimam beatis aculis aspicias veritatem, constitutus jugiter inter agmina beatorum contemplacionis vere gaudiis potiaris in secula seculorum.

|687 Proficiscere anima christiana de hoc mundo in nomine Patris qui te creavit, in nomine Filii ejus, Jhesu Christi, qui pro te passus est, in nomine Spiritus Sancti, qui in te infusus est. |688 Occurrant tibi et succurrant angeli, sancti, archangeli, virtutes, potestates, principatus, dominaciones atque throni, cherubin et seraphin. |689 Subveniant tibi patriarche et prophete, spotoli, evangeliste, marties et confessores, monaci et heremite, virgines et vidue, infantes et innocentes. |690 Te adjuvent oraciones omnium sacerdotum et levitarum, omnes Ecclesie catholice gradue. |691 Et in pace tibi sit locus et habitacio tua in celesti Jherusalem, per Christum, Dominum Nostrum. |692 Amen.


527 Note : cuide d’une autre main, au dessus de aude biffé.
530 Leçon non conservée : instestalz
535 Note : Grégoire VII, Cum infirmitas.
537 Note : ce au-dessus de la ligne
541 Note : Grégoire VII, Cum infirmitas.
549 Leçon non conservée : chascun on constitue; peril cest diligament
557 Note : En 111, le passage est attribué au Livre de la Sagesse, 8, 7, et en 308 à Luc, 21, 19.
559 Leçon non conservée : augustin lequel le – Note : Maistre des Sentences est le surnom de Pierre Lombard, dont les Libri quatuor sententiarum contribuèrent largement à la diffusion de la pensée d’Augustin, d’où l’amalgame.
560 Note : Pierre Lombard, Livre des sentences, XX
578 Leçon non conservée : mediter mq
586 Note : Entre mort et du, et de l’ame biffé.
587 Leçon non conservée : cecy yzas yas e. –  Note : Ésaïe, 38, 1.
589 Note : les (avec s biffé) disposicions (avec s biffé).
590 Note : En réalité, au 2e Livre des Rois, 20 (4e Livre des Rois de la Septante).
591 Note : Ésaïe, 39, 6-8
592 Leçon non conservée : il lespoenta ; ung moienne p. –  Note : Grégoire Ier, Dialogues.
602 Note : Hugo de Argentina, dictus Ripelin, Compendium theologicae veritatis, faussement attribué à Albert le Grand.
608 Note : seur au dessus de deceu biffé.
620 Leçon non conservée : les (aprés die) répété.
625 Note : aussides avec s biffé.
629 Leçon non conservée : claritatis
630 Leçon non conservée : quod ij cogitatu ; mortibus viribus et sencibus
632 Note : Entre illam et qua, quam ab hora coceptionis biffé.
633 Leçon non conservée :  implenam s.
636 Leçon non conservée : begninissimi –  Note :
637 Note : Entre merito et omissa, materia biffé.
640 Leçon non conservée : dulce –  Note : Entre prepares et placidissimo, pladicissimo exponctué ; pacienciam avec m gratté.
644 Note : Entre quo et animam, si biffé.
645 Leçon non conservée : in extimabilem –  Note : animam, au-dessus de la ligne, d’une autre main ; eodem avec e au-dessus de la ligne ; suit 1 ligne en blanc.
648 Note : Entre fraude et spiritum, a biffé.
649 Leçon non conservée : divignitatis ; in signum tuum – Entre locum et refrigerii, reg biffé.
651 Leçon non conservée : itermerata ; succure
653 Note : Filii tui répété aprés Jhesucristi.
654 Note : Suit 1 ligne en blanc.
656 Leçon non conservée : benignissimam – Note :vocem quam (avec m biffé).
657 Note : ac au-dessus de la ligne ; sui au-dessus de la ligne; amore suivi de deux lettres biffées.
659 Leçon non conservée : (suis) ipsiusque manibus quas
660 Note : Entre eam et sibi, apeccatis biffé, corrigé par a tormentis dans la marge extérieure.
663 Leçon non conservée : filii
664 Note : Entre fratris et nostri, tui biffé.
668 Leçon non conservée : (visionis) Quatinus omnipotens
670 Leçon non conservée : pater quid quit in; quid quit d.
673 Leçon non conservée : terre te formavit –  Note : Entre karissime et cujus, et si biffé ; tuo au-dessus de la ligne, d’une autre main.
674 Leçon non conservée : excercitus ; circumdet
676 Note : in sinu dans la marge extérieure, d’une autre main.
677 Leçon non conservée : in flamms
678 Leçon non conservée : contremistat
682 Leçon non conservée : confundantur igny est ; te tratare tartare – Note :  s. inter (avec n exponctué).
683 Note : est au-dessus de ejus biffé.
684 Note : Entre inter et paradisi, paradisi biffé.
685 Note : ad au-dessus d’une lettre grattée ; entre redemptorum et tuum, tuorum biffé.
686 Leçon non conservée : magnifestissimam
687 Leçon non conservée : Profetistere ; hoc modo ; in te effusus est –  Note : patris qui te c. in nomine d’une autre main, dans la marge extérieure ; es corrigé en est abrégé.
688 Leçon non conservée : occurant ; succurant ; cheraphin
690 Leçon non conservée : levitarum omnium e.
691 Note : Suivent 2 lignes en blanc.